Les Johnnies de Bretagne et les célèbres oignons de Roscoff

johnnies de bretagne

Avez-vous déjà entendu parler des Johnnies ? C’est le nom donné aux agriculteurs et ouvriers agricoles bretons qui se déplaçaient à bicyclette pour vendre à leurs voisins de Grande-Bretagne les oignons roses typiques cultivés en Bretagne. Les Johnnies (petit John) faisaient du porte-à-porte pour vendre leurs produits frais à tous ceux qui voulaient acheter.

Attacher les ficelles d’oignons à leurs vélos leur permettait de circuler librement partout où ils pouvaient faire des ventes et ils étaient un spectacle régulier dans les rues de Grande-Bretagne. Voyageant depuis les ports de la Manche, ils se rendaient même régulièrement dans les Orcades et les Shetland dans le nord. Les ficelles étaient solidement attachées à leurs vélos et parce que les oignons pesaient des kilos, les ficelles devaient donc être solides. Il existe un système pour attacher les oignons sur la ficelle avec les oignons tressés, par ordre de taille. Le plus gros oignon à la fin est appelé penn kapiten – le capitaine.

oignons sur velo roscoff

Le port de Roscoff et les oignons des Johnnies

Pendant les jours grisants du commerce de l’oignon en Bretagne, le port de Roscoff était un port régional très actif avec plus d’un millier de Johnnies qui en partaient avec leurs chapelets d’oignons tressés et accrochés sur leur vélo pour traverser la Manche. Les oignons de Roscoff ont une teinte rose et une saveur particulière qui les ont rendus très populaires en Bretagne et bien sûr dans toute la France, comme ils le sont encore aujourd’hui.

Ce métier était très courant dans les années 1920, à cette époque il y avait environ 1 500 Johnnies qui se consacraient à cette activité, actuellement il est presque tombé en désuétude, bien qu’il y en ait encore une vingtaine qui se consacrent encore à la vente de leur produit comme par le passé (mais ils ne sont plus sur des vélos).

Le premier Johnny quitta Roscoff pour l’Angleterre en 1828, il s’appelait Henry Oliver, un fermier et marin à temps partiel qui songeait à vendre ce produit en Angleterre, où les oignons étaient rares, et ainsi accélérer sa vente. Il ne s’était pas trompé, lui et ses compagnons sont partis de Roscoff avec des vélos chargés d’oignons, au bout d’une semaine, ils sont revenus à Roscoff avec des vélos vides et les poches pleines…. d’argent.

Maison des Johnnies et de l’Oignon de Roscoff

Natacha Adlerfliegel, qui dirige le musée de l’oignon à Roscoff (appelé la Maison des Johnnies et de l’Oignon de Roscoff), dit ceci à propos de l’oignon de Roscoff : « Les oignons sentent le fruit, ont une texture croquante et sont très juteux avec des arômes intenses et complexes. Ils sont doux et légèrement épicé et idéal pour les salades ». Le musée a été ouvert en 2004 pour informer sur la vie et l’époque des vendeurs d’oignons de Bretagne.

Cinq ans plus tard, l’oignon rosé de Roscoff accède au statut d’Appellation d’Origine Contrôlée, puis en 2013, il reçoit l’Appellation d’Origine Protégée. Vous trouverez le musée au 48 rue Brizeux à Roscoff, où vous pourrez découvrir l’histoire du commerce de l’oignon, déguster des produits frais et faire l’expérience d’une visite d’une ferme d’oignons.

Les Johnnies : les français typiques

L’image des Johnnies avec leur béret, leur maillot à rayures bretonnes et leur ficelle d’oignons est devenue l’idée que beaucoup de Britanniques se font d’un Français typique. Cette image est encore celle qui est célébrée lors des fêtes, dans les photos marketing de la marchandise bretonne et même souvenir.

johnnies

Roscoff s’anime lors de la fête annuelle de l’oignon, la Fête de l’Oignon de Roscoff, en août avec de la musique, de la danse et de la nourriture, avec l’oignon au centre bien sûr !

Le site de Tourisme Bretagne contient plus d’informations sur la région et la charmante ville de Roscoff qui est classée Petite Cité de Caractère de Bretagne !

« L’oignon de Roscoff » a la peau rose et est une excellente source de vitamine C. Il est particulièrement bon pour la santé, puisqu’il fournit une grande partie des besoins de ce nutriment, en plus d’avoir de grandes vertus antioxydantes et un effet protecteur contre certaines maladies. Ce produit est une appellation d’origine depuis 2009.

Roscoff est une petite ville côtière du Finistère, en Bretagne. Des navires partent d’ici pour l’Angleterre tous les jours, c’est donc depuis toujours un port important pour l’importation de produits vers ce pays. A Roscoff, le musée dédié aux Johnnies est situé au 48 rue Brizeux, dans une ancienne ferme traditionnelle. Le musée recrée l’histoire de la culture de l’oignon et des Johnnies, avec des centaines de photos, vidéos, dégustations et visites de producteurs.

Laisser un commentaire